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22/07/2009

Les calories indiquées sur les emballages sont fausses !

La nouvelle vient de tomber : il pourrait y avoir jusqu'à 25% d'erreur dans les calories indiquées sur les emballages des aliments. La cause ? Ce chiffre ne prend pas en compte la digestion !

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Voici l'article en question publié dans sa version française par Psychomédia
(
http://www.psychomedia.qc.ca/pn/modules.php?name=News&file=article&sid=7024 )

"Les personnes qui surveillent les calories pour maintenir leur poids ou maigrir sont susceptibles de faire de mauvais choix en se basant sur les calories indiquées sur les étiquettes des aliments, selon un article du New Scientist.

Le système actuel de calcul des calories ne tient pas compte de l'influence de la digestion, ce qui entraîne une sous-estimation ou une sur-estimation pouvant aller jusqu'à 25%, estiment des chercheurs.

C'est ainsi qu'une personne fera une erreur en choisissant un morceau de brownie (gâteau au chocolat et aux noix) affichant 250 calories plutôt qu'une barre de céréales et noix affichant 300 calories. Ce type d'erreur à répétition peut avoir un impact significatif sur le poids et réduire, par exemple, l'efficacité d'efforts investis dans un régime amaigrissant, considèrent-ils.

Le calcul actuel des calories est basé sur un système développé à la fin des années 1800 par le chimiste américain Wilbur Olin Atwater. Il a évalué la quantité d'énergie fournie par divers aliments en mesurant la chaleur qu'ils libèrent lorsque brûlés dans des conditions contrôlées. Pour estimer la proportion de cette énergie réellement utilisée par l'organisme, il a calculé puis soustrait l'énergie perdue par les aliments non assimilés dans l'urine et les selles ainsi que l'énergie chimique perdue par les réactions chimiques formant l'urée, l'ammoniaque et des acides organiques trouvés dans l'urine.

Avec cette méthode, il a estimé que les glucides (hydrates de carbones) et les protéines fournissent en moyenne 4 kcal (1) par gramme alors que les graisses fournissent 9 kcal par gramme.

Cependant, nous n'incinérons pas les aliments mais les digérons. Et la digestion utilise une quantité d'énergie variable pour différents aliments. Selon Geoffrey Livesey, nutritionniste à Norfolk (UK), la digestion peut diminuer de 5% à 25% le nombre de calories que l'organisme retire d'un repas. Ce coût énergétique est très significatif, juge-t-il, mais il n'est pas reflété sur les étiquettes.

Les fibres alimentaires sont un exemple important. En plus d'être plus résistantes à la digestion mécanique et chimique que les autres formes de glucides, elles fournissent l'énergie pour les microbes de l'intestin. Livesey a calculé que ces facteurs réduisent leur apport calorique de 25%, ramenant ainsi l'actuel estimé de 2 kcal par gramme à 1.5 kcal (étude parue dans l'American Journal of Clinical Nutrition).

De façon similaire, le nombre de calories attribué aux protéines peut être réduit de 4 kcal à 3.2 kcal par gramme, une réduction de 20%, dit Livesey.

Dans le cas d'un brownie comparativement à une barre de céréales aux noix, le calcul standard des calories surestime celles qui proviennent des fibres et des protéines, dans une mesure peut-être suffisante pour que la barre soit plus faible en calories que le brownie (et qu'elle soit ainsi plus choisie).

Il y a aussi d'autres facteurs qui contribuent à ce que la barre de céréales fournisse moins de calories que le brownie. Sa texture est beaucoup plus dure que celle du brownie, un facteur connu pour augmenter le coût énergétique de la digestion.

Par exemple, des chercheurs de l'Université de Tokyo ont étudié l'alimentation de 450 participantes et classé les aliments qu'elles consommaient selon leur niveau de difficulté à mâcher. Les femmes qui consommaient des aliments en moyenne plus durs avaient moins de poids que celles dont l'alimentation contenait des aliments plus mous (American Journal of Clinical Nutrition ).

Le brownie contient du sucre et de la farine raffinés dont les calories sont plus faciles à extraire pour l'organisme que celles des glucides complexes de l'avoine dans la barre de céréales. Alors que le système de calories traditionnels d'Atwater considère qu'environ 10% des aliments ne sont pas assimilés, 30% ou plus de la farine de blé non raffinée n'est pas absorbée.

Un autre facteur affectant l'apport en calories qui n'est pas considéré est la cuisson, selon Richard Wrangham de l'Université Harvard. La cuisson affecte la structure moléculaire des aliments et les rend plus faciles à assimiler.

En 2002 la Food and Agriculture Organization (FAO) a réuni un groupe international de nutritionnistes, dont Livesey, pour étudier la possibilité de recommander un changement dans les normes d'étiquetage afin de refléter les coûts de la digestion. À l'exception de Livesey, le groupe a jugé préférable de maintenir le système actuel, la lourdeur du changement dépassant les bénéfices, ont-ils estimé.

Livesey, et d'autres, demeurent convaincus que corriger les étiquettes pour refléter les connaissances scientifiques donnerait aux consommateurs les informations dont ils ont besoin pour faire de meilleurs choix.

(1) La "grande calorie" (Cal) est égale à la kilocalorie (kcal) soit 1000 calories. Les étiquettes utilisent la grande calorie, il s'agit donc de kcal. "

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